Non... Non... Nooooooooooooooooooon !!!!
J'ai fait ce que je m'étais promis de ne jamais faire ici !............... Délaisser le blog ! Saperlipopette ! Mais en même temps, souvent il ne se passe tellement rien dans ma vie -Oh combien trépidante!- que je ne vois pas l'intérêt de vous raconter ce que j'ai fait (... ce midi, j'ai mangé un flambys, il était très bon... Tiens, j'ai passé toute ma journée à l'intérieur, c'était super intéressant... Voilà, écrire ça ne vous apporterait rien niveau scoop ! Sauf si vous êtes fan des flamby et de la glandouille :) ). Bref, aujourd'hui je me suis dis que "quand même, retour à Leicester, tu peux bien faire un petit article sur comment ça s'est passé, ton ressenti et puis aussi... ben t'es exams, pardi !".
Pour commencer, je dois dire qu'il y a une semaine, la perspective de repartir chez les petits British ne m'enchantait pas je joie. Oui, j'avais encore des paillettes plein les yeux après avoir passé Noël en Alsace : avoir vu les beaux marchés et les chouettes décorations ; après avoir revu tout mes amis et passé de vrais instants de rigolade ; puis j'avais encore à la bouche tous les plats que ma chère mutti m'avait concoctés sans que je n'ai plus d'obligations de faire moi-même mes courses et de me creuser la tête pour trouver avec quoi me nourrir. C'était le paradis ! Mieux que ça, j'avais aussi du roquefort à satiété (notez que je m'en suis bouffée un à moi toute seule ^^'), des chocolats à l'orangette dégustés avec vati et, occasionnellement, Séverine (d'ailleurs nos semblants de café me manquent déjà!), des volets bien clos qui ne laissaient absolument pas passer la lumière et me permettaient de me prélasser dans mon lit jusqu'à midi sans aucun soucis. Aaaaaaah ( = soupir de bonheur, ou nostalgie au cas où vous auriez du mal à interpréter. Pas le cri de quelqu'un qui viendrait de se rétamer sur le bitume), de tout ça, j'en rêve encore !...... Mais malheureusement, il a bien fallu retourner finir cette année en Erasmus et c'est, j'avoue, sans grande joie que je suis montée dans l'avion le jeudi 9 janvier à 17h30. C'est aussi en faisant la gueule que j'ai attendu pendant une heure mon train à l'aéroport, gueule que j'ai continué à tirer tout le long du trajet en train et qui a perduré jusqu'à mon arrivée dans ma chambre. Ça me faisait tellement bizarre d'être de nouveau là, dans cette chambre que j'avais quittée depuis un mois et qui pourtant me donnait l'impression de n'être jamais partie. En considérant mes futures semaines à Leicester et les précédentes en Alsace, j'avais l'impression d'avoir deux vies distinctes et une petite voix semblait me dire "tu es à Leicester maintenant, oublie la France !" : sentiment pour le moins étrange.
Cependant, mon humeur s'est bien vite améliorée lorsque j'ai comparé cette arrivée avec la précédente. Déjà, plus de Philipp ! Certes il y avait déjà un Daniel (tout aussi crado que Philipp), mais lui au moins je le connaissais et même s'il n'est pas venu m'accueillir, je savais à quoi m'attendre et ne suis même pas allée le déranger avec des "Helloooooo!". Ensuite, lorsque je suis arrivée sous la douche, je n'avais plus besoin de jouer la baleine échouée comme autrefois et toutes mes affaires laissées ici pendant mes vacances m'attendaient, montrant que j'appartenais bel et bien à ces lieux : je n'étais plus la petite étrangère débarquant dans un pays et une maison inconnue. Non, en fait je me sentais "chez moi". En me réveillant le vendredi matin, les lumières filtrant par les rideaux ne m'ont pas dérangée, y étant maintenant habituée ; et c'est seule et tranquillement que je suis allée faire mes courses, trouvant de quoi me nourrir pendant plus d'une semaine sans trop vraiment de difficultés. Une vraie petite anglaise !
La semaine ensuite a été un long mélange de révisions, puis de distractions puis un retour pataugeant à mes révisions. Il faut dire qu'étant étudiante Erasmus, mes cours étaient loin d'être complets (parce que oui, je ne comprenais pas tout) et au bout d'un moment et après trois semaines à relire mes cours et relire les mêmes articles, je commençais à franchement saturer. Mais finalement le vendredi et samedi sont bien vites arrivés et les exams avec. Vendredi matin, je peux vous dire que j'étais en état de panique intense : j'espérais avoir les bonnes salles (même si j'avais fait du repérage. Mais ne cherchez pas à comprendre Coralie-stressée, elle est comme ça, elle y peut rien), j'avais peur car je ne savais absolument pas comment fonctionnent les partiels en Angleterre, peur de ne pas comprendre les sujets, peur de ne pas réussir à écrire en anglais (et oui, pas le droit au dictionnaire, même les Erasmus), bref ! J'avais peur de tout ! En plus, j'avais raté la journée spécialement organisée pour les étudiants stressés : et oui, à l'université ils ont fait venir des animaux de la ferme (genre canards et canetons, poussins, lapins et aussi des chiens) que tu pouvais venir caresser pour te détendre. Trop génial ! (Et aussi foufou !) Mais bien sûr je n'étais pas au courant alors j'ai raté ça ! Punaise, je vais tout faire pour y être le prochain semestre !
Finalement, à 9h30, j'étais dans la salle pour mon premier exam, Sparte et le monde grec, et j'ai pu voir comment les Anglais procèdent. Et ben je peux vous dire qu'ils font pas les choses à moitié ces petits gars ! J'avais l'impression de passer un concours pour les services secrets ! Une fois entré dans la salle et assis à une table, tu as sous les yeux une fiche d'identifiant que tu dois remplir avec ton nom et prénom, numéro étudiant, l'intitulé du cours, la salle d'examen, le numéro de ta table (parce que oui, ils peuvent vérifier avec ton numéro de table ensuite si tu as triché chez les voisins), signature et date et te demande ensuite de la poser bien distinctement sur un côté de la table avec ta carte étudiante ; tu as aussi le sujet fermé avec interdiction de l'ouvrir avant autorisation, un sorte de grand cahier de 20 pages ou plus s'avérant être la copie ; ainsi qu'une pochette plastique... Une pochette plastique ? Hein pourquoi ? Je m'imaginais déjà le scénario d'un étudiant hyper stressé qui attrape la pochette pour respirer avec ou carrément vomir dedans, me disant même "pas con comme idée!". Ah, mais en fait non... Il s'agit d'une pochette où tu dois placer tous les items personnel que tu as oubliés de laisser dans ton sac (qu'on t'oblige à poser dans un coin avec ton manteau) ou que justement tu ne voulais pas laisser à l'abandon (tel que les portables, portefeuilles, etc). Bref, avant le début de l'exam, ils te lisent l'ensemble de tes "droits" ("Pour cet examen vous avez le droit à l'usage de, blablabla) et ensuite -Go!- tu peux commencer. Tu as aussi interdiction de sortir pendant les vingt premières minutes, ni pendant les vingt dernières, afin de ne pas déranger les étudiants. Et à la fin de l'exam, pas besoin de faire la queue pour signer la feuille de présence comme en France puisque tu l'as déjà fait en remplissant le petit papier au début de l'exam et que les surveillants sont venus ramasser pendant que tu planchais sur ta copie. A la fin tu dois rester silencieux jusqu'à ce que toutes les copies sont ramassées et c'est seulement lorsque le surveillant principal, assis comme un roi à son bureau, lance "Vous pouvez partir", que tous les élèves se précipitent pour récupérer leurs affaires et partir pleurer dans un coin ou soupirer de soulagement.
Au final, mes examens ne se sont pas mal passés (c'étaient 8 questions, répondre à deux au choix en 2h), mais je me dis que c'était plutôt moyen. Déjà, jetant des rapides coups d'oeil à se qu'écrivaient les étudiants anglais, je stressais en voyant qu'ils écrivaient le double de mes pages ; j'ai mal compris une des questions à mon partiel sur Food, diet and Health in early modern Europe donc j'ai répondu un peu à côté et pour le partiel sur les Juifs, en me relisant j'avais vraiment l'impression d'écrire comme une débile ^^' Donc nous verrons bien et j'espère que je ne vais pas regretter ce choix de passer les exams plutôt que de faire des essays. Bon en même temps moi j'étais perdue, l'administration a changé d'avis comme de chemises ! D'abord ils nous ont dit "essays pour tous les Erasmus", puis ensuite ils ont affirmé "en fait ceux qui restent un an passent les exams", puis la veille de mon départ pour la France j'ai reçu un mail disant que finalement ils nous laissaient le choix. Au final, nous n'étions pas beaucoup d'Erasmus à passer les exam (ça m'a fait encore plus stressée) et je prie vraiment pour ne pas le regretter... Pitié, j'espère qu'ils noteront gentiment ! Bon, au moins je pourrais me vanter d'être une fière guerrière qui s'est battue à la loyal jusqu'au bout en passant les examens, mais bon la guerrière ne va franchement pas guerroyer longtemps si elle apprend qu'elle a raté son semestre...
Voilà, maintenant que les exams sont terminés, j'ai une semaine à rien faire avant ma rentrée qui est le lundi 27 (oui, les exams pour certains continuent jusqu'au 24. Je vais donc pouvoir tranquillement me reposer et attendre avec impatience la venue de Anne qui vient me faire une petite visite le mercredi 29 ! Ouaiiiiis !). Allez, bye bye tout le monde !
